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Guide des Décideurs 2019 – Systèmes de rémunération & Stratégies de recrutement

Paru au mois de décembre 2019, le guide des Décideurs «  Systèmes de rémunération & Stratégies de recrutement » recense les meilleurs cabinets de recrutement français dans différents classements selon leurs secteurs d’activité.

 

Grant Alexander se distingue dans la catégorie « Excellent » dans le classement 2019 des meilleurs cabinets de conseil en recrutement « Grands généralistes – Middle Up ».

Cette année, Grant Alexander se dessine une place dans deux nouveaux secteurs du guide : « Immobilier & Construction -Top management » et « Consumer Goods & Distribution – Top management. ». Le premier, le secteur « Immobilier & Construction – Top Management » est représenté par Priscilla Lesyk et Florent Pennuen alors que Anne-Marie Deblonde est citée dans le classement « Consumer Goods & distribution ».

 

Décideurs magazine Grant Alexander meilleur cabinet de recrutement 2020

Le cabinet se classe également dans les secteurs suivants :

 

Pour plus d’informations, contacter Pierre Brigadeau, Directeur Général Adjoint :

pierre.brigadeau@grantalexander.com



Le recrutement des cadres en 2020 : marché de plein emploi ou en trompe l’œil ?

François Humblot, fondateur de notre cabinet il y a 30 ans et directeur associé de Grant Alexander, nous livre sa vision du marché du recrutement des cadres en france sur les dernières années et ses perspectives. 

 

Le marché du recrutement des cadres est en croissance forte et bat des records tous les ans depuis 2016.

C’est pourtant un marché cyclique qui peut varier très fortement d’une année sur l’autre comme le montrent les chiffres* de ces quarante dernières années.

1993 fut ainsi la pire année pour le marché du recrutement des cadres descendu au point bas de 71 000 recrutements.

En 2007 le nombre de recrutements de cadres dépasse pour la première fois le seuil des 200 000 en culminant à 208 000 pour replonger ensuite à 143 000 en 2009 !

Mais depuis 2010 la croissance n’a pas cessé et on assiste depuis quatre ans à des chiffres de croissance records : le premier à 218 000 recrutements en 2016, suivi de 240 000 en 2017 et 266 400 en 2018.

La dernière étude de l’APEC de juillet 2019 anticipait un record de 280 000 recrutements en 2019 et prévoit encore une légère croissance de 3% par an en 2020 et 2021, ce qui permettrait d’atteindre dans deux ans le seuil des 300 000 recrutements de cadres.

Le taux de chômage des cadres est actuellement en dessous des 3%, ce qui correspond au plein emploi.

Ces très bons chiffres s’expliquent par la tertiarisation de l’économie et par les transformations importantes auxquelles font face les entreprises.

Digitalisation, transition énergétique, nouvelles formes d’organisation nécessitent l’embauche d’un nombre de cadres et d’experts de plus en plus important.

Cette situation serait idéale pour les cadres si le marché de l’emploi était un vrai marché, au sens économique du terme, c’est-à-dire avec une fluidité totale entre les offreurs et les demandeurs d’emploi. Mais tel n’est pas du tout le cas : chaque cadre est sur un marché spécifique et, en fonction de l’attractivité de ses compétences à l’instant T, il est en position de force ou de faiblesse.

Le marché de l’emploi des cadres est au plein emploi certes, mais cette vérité englobe des réalités assez variées !

Nous sommes bien placés dans notre métier de « chasseurs de têtes » pour le constater.

Pour certaines missions nous avons une pénurie totale de candidats : c’est le cas des postes d’experts dans le Digital ou les SI, certains postes de DG, des fonctions Etudes, R&D et Production.

A contrario, depuis quelques années, les professionnels de la Communication, des fonctions RH et Administratives et Financières ont beaucoup de peine à se reclasser : la concurrence entre les candidats est très forte et il y a beaucoup moins d’offres que de postes à pourvoir.

Beaucoup de candidats partageant les mêmes savoir-faire, la différenciation dans ces métiers se fait le plus souvent sur les savoir-être : aisance relationnelle, intelligence des situations, ouverture d’esprit, sens de la négociation….

Depuis 30 ans en première ligne sur le marché du recrutement des cadres, j’ai pu observer à quel point les choses évoluent rapidement.

Il est clair que ces situations ne sont pas figées dans le marbre et qu’elles peuvent évoluer avec le temps. Alors quelle attitude adopter ?

Voici quelques conseils que j’aimerais partager avec vous…

Les cadres qui sont aujourd’hui en situation de force ne doivent pas céder à la facilité en changeant trop fréquemment de poste et en allant systématiquement au plus offrant. C’est le meilleur moyen pour se retrouver en difficulté dix ans plus tard avec un CV qui ne ressemble à rien, sans expériences structurantes et sans réalisations probantes.

Les cadres qui sont en difficulté doivent sur le long terme se construire des éléments de différenciation pour se démarquer de leurs collègues : à titre d’exemple, les expériences internationales, les gestions de crises, l’accompagnement des transformations, les créations d’activités nouvelles sont toujours valorisées par les recruteurs.

Ils doivent également attacher un très grand soin à la préparation de leurs entretiens d’embauche pour faire la différence à ce moment là. Nous recruteurs, constatons d’énormes différences entre les candidats vus pour un même poste : à compétence ou quasi égale, c’est toujours la préparation qui permet de se démarquer ; le candidat choisi au final est presque toujours celui qui a su poser les meilleures questions et montrer par celles-ci sa capacité à répondre rapidement aux enjeux du poste.

Cette année 2020, Grant Alexander va fêter ses 30 ans. J’en suis heureux et fier.

 

Merci à tous, candidats et clients, qui nous suivez fidèlement depuis les débuts du cabinet Humblot Grant Alexander #Athlete Thinking.

 

* Statistiques APEC

François Humblot

Directeur Associé de Grant Alexander

Mardi 7 janvier 2020

 


Les Echos : Grant Alexander à nouveau parmi les meilleurs cabinets de recrutement !

Pour la troisième année consécutive, Grant Alexander obtient 5 étoiles au palmarès des Echos dans la catégorie Executive Search.

 

Dans le palmarès 2020, Grant Alexander se distingue à nouveau dans les catégories Executive Search et recrutement de managers et spécialistes avec la mention excellent ***** qui correspond à un score beaucoup plus élevé que la moyenne, et situe le cabinet dans le haut du classement.

 

Établi depuis l’année 2018 par le Journal des Echos en coopération avec Statista, ce classement recense les 260 meilleurs cabinets de recrutement sur les 3500 implantés en France.

Grant Alexander est fier de figurer parmi ce palmarès, en se plaçant parmi les meilleurs professionnels du recrutement. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie de croissance et de développement du cabinet.

Nous remercions nos candidats et clients pour la confiance qu’ils nous accordent.

 

Méthodologie de l’enquête : la liste des meilleurs cabinets et portails de recrutement dressée par Statista pour Les Echos comprend les cabinets et les portails qui ont obtenu les meilleurs scores lors d’une enquête menée du 15 mai au 19 juin 2019, grâce à l’administration de plus de 5500 questionnaires et l’étude d’un panel en ligne de 2000 personnes cibles.



« Effet Whaou » dans le « Onboarding »

La guerre des talents est de plus en plus d’actualité sur le marché de l’emploi des cadres. Les entreprises doivent rivaliser de séduction pour attirer les profils dont elles ont besoin.

Et si nous misions sur « l’effet Whaou » dès la prise de fonction ?

 

 

« Les tensions sont fortes » a déclaré Jean-Marie Marx, Directeur Général de l’APEC il y a quelques semaines. « Avec un taux de chômage des cadres à 3,5 %, les viviers de candidatures s’épuisent ». « Le marché n’a jamais été aussi tendu depuis 2000 » constate, en professionnel du recrutement, Thibaut Gemignani, Directeur Général du site d’offres d’emploi Cadremploi.

En tant que conseil en recrutement, nous vivons quotidiennement dans nos missions la pénurie de certains profils et la « guerre » pour attirer les meilleurs.

Malgré cela, curieusement, nous observons également, qu’une fois le recrutement effectué, de nombreuses entreprises négligent l’étape de l’intégration des nouveaux collaborateurs.

Pourtant, les premières semaines qui suivent l’entrée en fonction sont celles de tous les dangers : la nouvelle recrue a signé sa lettre d’embauche en tenant compte de tous les signaux positifs qu’elle a détectés pendant le processus de recrutement et les premières semaines vont lui permettre de s’assurer qu’elle a fait le bon choix. Si elle a le moindre doute, elle sera tentée de reconsidérer sa position et elle le fera d’autant plus que, dans cette période de tension du marché de l’emploi, elle aura peut-être encore d’autres opportunités de poste.

Lorsqu’un cadre se met en situation de recherche active, il lance un maximum d’actions et au bout de quelque temps, il suit simultanément plusieurs pistes. Chaque processus de recrutement ayant son propre rythme, le candidat est souvent obligé de faire un choix avant d’avoir mené à leur terme toutes ses pistes. Il peut très facilement prendre une décision positive pour un poste sans se désengager immédiatement de tous les autres processus.

« Les premières semaines qui suivent l’entrée en fonction sont celles de tous les dangers. »

 

Même s’il a le désir d’être honnête vis-à-vis de son nouvel employeur, il sera évidemment très sensible et attentif à tous les signes témoignés à son égard et se forgera une opinion sur la qualité de l’entreprise qu’il a intégrée et sur l’intérêt du poste qu’il occupe. Si le salarié ne se sent pas à l’aise dans son nouveau job, il sait qu’il a au maximum six mois pour trouver autre chose.

Pour l’entreprise, il est crucial le plus tôt possible, que le/la nouvel/le embauché/e n’ait aucun doute sur le choix qu’il/elle a fait.

Pourquoi alors ne pas appliquer à l’intégration dans un nouveau poste la théorie marketing de « l’effet Whaou » ?

Dans la relation de l’entreprise avec son client, « l’effet Whaou », c’est quelque chose que le client ne pensait pas avoir acheté, mais qu’il reçoit et qui l’épate. « L’effet Whaou », c’est ce qui permet de transformer un client passif en client promoteur. Aujourd’hui, les entreprises les plus évoluées dans leur approche marketing veulent dépasser le stade de la promesse tenue pour toucher le client au cœur de ses émotions et marquer ainsi son souvenir en profondeur.

Appliquer ce concept à l’intégration des nouveaux embauchés c’est se donner la possibilité, facilement et à faible coût, de susciter un engagement maximal des nouveaux collaborateurs, de réduire le turn-over, de développer l’esprit d’équipe dans l’entreprise et la productivité des nouveaux embauchés.

« Appliquer la théorie marketing de « l’effet Whaou » à l’univers RH pour l’embauche de nouveaux collaborateurs est un catalyseur d’intégrations réussies. »

 

Au delà d’un processus d’intégration bien huilé, qui est nécessaire mais pas suffisant pour pouvoir parler « d’effet Whaou », il faut :

  • Rechercher pour chaque étape de l’intégration les petits plus qui pourront faire la différence. Cela peut-être :
    • des marques d’attention spécifiques de la part du N+1 et de la DRH entre la signature de la lettre d’embauche et l’entrée en fonction ;
    • l’utilisation, avant l’entrée en fonction, de nouveaux outils digitaux ; il existe aujourd’hui des applications d’onboarding permettant de se connecter avec son nouvel employeur dès la signature du contrat et de récupérer ainsi des informations qui faciliteront ensuite la prise de fonction ;
    • un accueil particulièrement soigné le premier jour de la prise de fonction, avec une implication de toute l’équipe dans laquelle le/la nouveau/velle venu/e va s’intégrer ;
    • des points très réguliers organisés entre la nouvelle recrue et son patron mais également avec la DRH.
  • Préparer en amont l’accueil en informant toutes les personnes concernées par ce nouveau recrutement et en répondant à toutes les interrogations ou inquiétudes des salariés en place sur les changements que risque de produire cette arrivée.
  • Donner aux nouveaux collaborateurs, dans un livret d’accueil ou sous une autre forme, tous les éléments qui leur permettront d’avoir une vision claire du processus d’intégration:
    • Comment exécuter mes premières semaines, mes premiers mois ?
    • Où et à qui puis-je poser mes questions ?
    • A quelle fréquence et avec qui dois-je faire mes premiers feed-back ?
    • Quels sont les indicateurs de succès de l’entreprise en général et de mon poste en particulier ?
  • La formalisation de ce processus d’intégration et sa mise en place fournira un environnement de travail mobilisateur et responsabilisant pour la nouvelle recrue, son équipe et ses collègues.

 

Ces quelques idées ne sont bien sûr pas exhaustives et chaque entreprise a intérêt, en fonction de sa culture, à personnaliser son propre parcours d’intégration.

Les bénéfices qu’elle pourra en tirer sont sans aucune mesure très supérieurs à l’implication qu’il faudrait mettre pour remobiliser les nouveaux embauchés (voire les remplacer) en cas d’intégration ratée.

 

« Chaque entreprise a tout intérêt à formaliser son propre parcours d’intégration en accord avec sa culture. »

 

– Juillet 2018 –

François Humblot, Directeur Associé de Grant Alexander, francois.humblot@grantalexander.com

 



Les bonnes pratiques pour attirer les experts du digital

Quelles sont les clés pour dénicher, animer et convaincre les meilleurs talents du digital de rejoindre vos équipes ? Christophe de Bueil, consultant et directeur de la Practice Digitale chez Grant Alexander Executive Search est intervenu lors d’une conférence de Partech Shaker sur ce sujet. Voici ses conseils

 

Dans le cadre de ses cycles de conférences dédiées au digital, Partech Shaker a demandé à Christophe de Bueil d’intervenir pour apporter un éclairage sur le secteur en matière de recrutement.

 

Les profils experts en digital sont de plus en plus chassés par tout type d’entreprises… et parfois déçus par le modèle qu’offre l’entreprise lorsqu’ils la rejoignent…

Comment un employeur peut-il efficacement recruter ce type de profils depuis l’identification jusqu’à l’intégration dans la structure ?

Comment réellement attirer les millennials ?

Quels sont les salaires moyens selon les structures ?

Comment préparer l’arrivée de nouveaux talents clés qui restructurent les modes de fonctionnement, tels qu’un/e CDO dans une multinationale ou un/e DAF dans une start-up ?

Autant de questions auxquelles Christophe de Bueil a répondu lors de cette conférence à découvrir en suivant ce lien.

 

Le Partech Shaker est un campus et un réseau professionnel dédié aux entreprises innovantes. Inspiré par Partech pour encourager l’écosystème tech, il est partenaire des meilleurs acteurs tech & business à l’international.

Ses missions sont :

  • Aider les start-up les plus prometteuses à grandir en France et à l’international.
  • Accompagner la transformation numérique des grands groupes et ETI.
  • Développer et promouvoir l’écosystème tech européen, en collaboration avec les acteurs de la Silicon Valley.

 

 

– Juillet 2018 –

 



Grant Alexander Executive Interim en plein développement

Grant Alexander Executive Interim accueille deux nouveaux consultants spécialisés et un expert de la transformation digitale pour accompagner le développement de son activité. Depuis la création du département Executive Interim en 2016, les chiffres du Management de Transition sont en effet en pleine croissance et Grant Alexander s’apprête à enregistrer un doublement de cette activité pour l’exercice 2017-2018.

 

 

Frédéric Ledien a rejoint les bureaux parisiens fin 2017. Interlocuteur privilégié des PME et des fonds d’investissement, il apporte à ses clients son expertise RH rodée depuis de nombreuses années par un parcours de Directeur des Ressources Humaines dans divers secteurs de la santé, de l’industrie et des services. Il a notamment exercé cette fonction de DRH pendant 3 ans en qualité de manager de transition, révélant son affinité avec l’Executive Interim. Frédéric est spécialiste des problématiques de transformation et familier des environnements internationaux.

frederic.ledien@grantalexander.com

 

Rémy Longo vient renforcer les équipes sur la région Rhône-Alpes. Fort d’un parcours dans diverses associations nationales du secteur social, il apporte à Grant Alexander Executive Interim une compétence sectorielle supplémentaire : l’économie sociale et solidaire. Basé à Lyon, il s’attachera également à développer globalement l’activité Management de Transition dans la région Sud-Est. Ayant piloté plusieurs innovations sociales d’envergure dans de précédentes fonctions de Délégué Général des Missions Locales de la région Rhône-Alpes, Rémy est rompu aux questions de stratégie et de conduite du changement.

remy.longo@grantalexander.com

 

Les équipes de Grant Alexander Executive Interim bénéficient aussi de l’expertise de Mamy Ravelojaona qui a rejoint Grant Alexander en 2017 en qualité de consultant expert en transformation digitale. Il intervient de façon transversale auprès des entreprises clientes dans les différents métiers du cabinet, notamment en matière de Conseil et d’Executive Interim. Ingénieur de formation, Mamy a mené une carrière de développeur de produits et de services dans les domaines de l’Internet, du Mobile et des Télécoms. Il s’intéresse depuis de nombreuses années aux questions de transformation numérique et met cette compétence à la disposition des entreprises en situation de transition.

mamy.ravelojaona@grantalexander.com



La croissance du marché du recrutement se confirme en 2017

 

+11,3%, c’est l’évolution du marché du recrutement sur l’année 2017 par rapport à l’année 2016, constatée par les principaux cabinets de recrutement membres du syndicat professionnel Syntec Conseil en Recrutement.

 

Syntec Conseil en Recrutement publie tous les mois un baromètre du chiffre d’affaires de ses adhérents, indicateur avancé de l’emploi des cadres en France.

 

 

Cette croissance de +11,3% en 2017 confirme la très belle reprise enregistrée en 2016 après plusieurs années de recul ou de faible croissance :

2012/2011 : – 15%

2013/2012 : – 16%

2014/2013 : + 0,3%

2015/2014 : + 4,4%

2016/2015 : + 12,9%

Le baromètre Syntec établi auprès des dirigeants de cabinets de recrutement, principaux partenaires de l’emploi des cadres de direction dans les différents secteurs de l’économie française, est un bon indicateur de l’activité économique.

Il mesure également les indices de confiance et de satisfaction de ses membres.

L’optimisme est là concernant l’évolution du chiffre d’affaires avec un indice de confiance pour les trois prochains mois de 132 (comparé à un indice de départ de 100 établi en avril 2011).

L’indice de satisfaction, à un niveau de 90, traduit quant à lui un léger recul de l’activité sur les derniers mois de l’année, sans doute lié aux incertitudes précédent la nouvelle loi de finances 2018.

 

 



Peut-on parler d’ubérisation du recrutement ?

François Humblot, directeur associé de Grant Alexander, nous livre son point de vue sur l’évolution du métier de recruteur face aux nouvelles formes de chasse qui apparaissent au gré de la digitalisation du paysage.

 

François Humblot :

Lors de ma précédente intervention devant le Club des Chasseurs de Têtes en 2008, je concluais :

« Le marché du conseil en recrutement a encore une forte marge de progression mais il va connaître une concurrence accrue avec les sociétés d’intérim = c’était la concurrence qui nous inquiétait le plus à l’époque.

Le consultant conseil en recrutement devra apporter :

  • une vraie valeur ajoutée,
  • être plus imaginatif et plus créatif pour créer un lien de fidélisation entre son client, ses candidats et lui.

Les candidats et clients seront plus courtisés donc plus exigeants : il faudra construire un lien plus fort avec eux.

Trois évolutions majeures du métier se dessinent :

  • la probable concentration des cabinets pour résister aux différentes crises = cela ne s’est pas trop produit,
  • une spécialisation des cabinets pour une meilleure expertise métier = cela reste vrai,
  • l’ouverture des recrutements à des profils de candidats diversifiés ce qui implique une évolution des mentalités = cela n’est pas vraiment arrivé.

Demain, le métier des cabinets de recrutement continuera à évoluer. »

Dans l’analyse que je vais faire aujourd’hui, je proposerai à chaque fois un parallèle avec ce qui s’est passé pour les taxis.

 

Pourquoi la menace d’ubérisation du métier de conseil en recrutement est réelle et en quoi a-t-elle commencé ?

Un peu d’histoire et de chronologie pour comprendre…

Le métier de cabinet Conseil en Recrutement est né pendant les trente glorieuses (1945 à 75).

Les entreprises avaient besoin de recruter :

  • des cadres jeunes et confirmés en quantité,
  • des dirigeants de qualité.

Elles n’avaient ni fonction RH, ni compétence spécifique en recrutement.

Pour répondre à ces besoins se sont créées :

  • Des annonces pour l’emploi dans la presse pour attirer des candidats ;
  • Des agences de communication pour l’emploi pour :
    • Conseiller sur le choix des médias,
    • Acheter l’espace,
    • Préparer des textes et des maquettes d’annonces ;
  • Des cabinets de sélection avec des psychologues pour :
    • Faire le recrutement de masse,
    • Trier et évaluer les candidats ;
  • Des chasseurs de têtes pour trouver les dirigeants, la cooptation utilisée par les sociétés françaises ayant atteint ses limites.

A partir de 1974, la chasse a commencé à s’étendre au middle management.

Les cabinets n’avaient que deux moyens pour trouver les candidats lorsque l’annonce presse ne marchait pas :

  • Leurs carnets d’adresse et le téléphone pour appeler les candidats le soir chez eux.
  • Les mailings à partir des annuaires des grandes écoles.

 

Que s’est-il passé à partir de 1995/2000 ?

Avec l’arrivée du portable et d’internet, les jobboards se sont très vite développés.

Cadremploi créé par des cabinets sur le minitel a quitté le minitel en 1997 pour passer sur internet et a pris la place des grands supports.

L’ubérisation a commencé pour la presse et les agences de communication pour l’emploi.

Les jobboards ont tué la presse (90% du marché).

Les agences de communication ont perdu leur valeur ajoutée d’achats d’espace et de maquettage des annonces : presque toutes (sauf ORC) ont disparu.

 

Les cabinets ont su s’adapter jusqu’en 2000 car la croissance était très forte :

  • Le portable a permis de contacter les candidats toute la journée.
  • Les annonces presse ont été progressivement remplacées par les jobboards.

Mais la crise de 2001 à 2004 a tout balayé :

  • Chute des besoins de recrutement des entreprises,
  • Elles se sont organisées elle-même en professionnalisant leur fonction RH et la fonction recrutement.
  • Elles ont bénéficié à plein des nouveaux outils et des compétences des consultants de cabinets qu’elles ont alors embauchés.

Les entreprises ont arrêté de confier aux cabinets des missions faciles qu’elles pensaient difficiles et qui faisaient notre bonheur.

Non seulement nous avions moins de missions mais elles étaient toutes difficiles.

Les prix des missions ont beaucoup baissé.

Entre 2004 et 2008 le marché est reparti mais :

  • Les prix ne sont pas remontés,
  • la concurrence est restée très vive,
  • les groupes d’intérim ont commencé à arriver sur le marché.

Je passe sur la crise de 2009 à 2013 que tout le monde a bien en tête.

 

Depuis quelques temps que s’est-il passé ?

  • Dans les réseaux sociaux :
    • LinkedIn s’est imposé comme un outil de recherche et une base de candidats toujours mise à jour.
    • Viadeo s’est effondré mais va peut-être renaitre avec son rachat par FigaroClassified.
  • Les jobboards Cadremploi ou APEC ont beaucoup mieux résisté qu’annoncé à la concurrence des réseaux sociaux en :
    • Imposant leur cvthèques qui ont une réserve de cv très supérieure aux nôtres,
    • en créant de nouvelles fonctionnalités de matching. Les bases de candidats des cabinets traditionnels apportent beaucoup moins de valeur ajoutée que par le passé.
  • De nouveaux acteurs arrivent tous les jours :
    • Des plateformes de recrutement (Kudoz, Seeqle, Welcome to the Jungle, Y Border…)
    • des outils de cooptation en ligne (Myjobcompany, Keycoopt.com,…)
    • des outils de matching de candidats avec des sociétés nouvelles (Qapa, Météojob) mais aussi les cvthèques des jobboards (CV Aden et Région Job).
  • Des cabinets spécialisés sur le digital : Edgar People, Mobiskill qui font potentiellement concurrence à des cabinets plus classiques comme Aravati.
  • Sur l’évaluation des candidats, de nouveaux outils en ligne très faciles d’utilisation sont également apparus (Assessfirt, OPQ, WAVE, SOSIE…)
  • Skype permet aussi de gagner du temps et d’interviewer les candidats à distance.
  • Demain, les robots seront capables d’évaluer les compétences des candidats et remplaceront une partie des entretiens.

 

Ces nouveaux acteurs ne nous font pas concurrence sur la totalité de notre offre mais ils peuvent nous remplacer en partie ou totalement sur certains types de recrutement.

D’autres sont des concurrents directs qui peuvent investir complètement certaines niches du marché et séduire une nouvelle génération de clients.

Tous ces outils et acteurs ont en commun d’être très faciles d’accès pour les clients et les candidats.

Une partie du marché des cabinets conseil est en train de disparaitre au profit des nouveaux outils ou de nouveaux acteurs ; une autre partie est reprise par les entreprises elles-mêmes qui utilisent directement les nouveaux outils et deviennent ainsi les principaux « concurrents » des cabinets.

Il est sûr que les cabinets qui n’ont pas su investir à temps dans la maitrise de ces nouveaux outils vont disparaitre car :

  • les prix des missions classiques restent bas,
  • certains nouveaux acteurs qui prétendent se substituer aux cabinets classiques pratiquent des tarifs très inférieurs aux leurs.
  • Les cabinets classiques n’iront pas assez vite aux yeux d’une nouvelle génération de clients pour trouver les candidats,
  • Beaucoup de cabinets classiques n’apporteront plus de différenciation par rapport à ce que l’entreprise peut faire elle-même.

 

C’est ce qui s’est passé pour les taxis :

UBER a créé une nouvelle offre sur un marché dans lequel il n’y avait pas assez d’acteurs et ils ont apporté :

  • des prix moins chers,
  • un service supérieur avec le logiciel de commande de voiture sur mobile,
  • un service dans la voiture plus qualitatif,
  • un GPS qui permet de ne pas former les taxis et qui rend complètement obsolète la formation des taxis.
  • Le paiement en ligne qui est très pratique.

Ils ne pouvaient que réussir. Mais ont obligé dans le même mouvement les sociétés de taxis à améliorer leur offre.

 

Pourtant beaucoup de cabinets dits « traditionnels » ont survécu. Pourquoi ?

Il y a plusieurs raisons.

La majorité des cabinets qui existent aujourd’hui est assez résiliente, a déjà connu plusieurs crises et a su s’adapter.

  • Les cabinets traditionnels ont tous utilisé très vite les nouveaux outils de recherches, les portables, les jobboards, les cvthèques, les réseaux sociaux et beaucoup d’entre eux testent les nouveaux outils qui sortent tous les jours,
  • Ils ont automatisé leurs processus et leurs bases de candidats (Admen…),
  • Ils ont adopté les tests en ligne qui ont remplacé majoritairement la grapho,
  • Ils ont très tôt mis en place des systèmes de rémunération variables qui permettent de mieux résister aux aléas conjoncturels,
  • Ils ont réduit les coûts, loyers en particulier,
  • Ils ont en général spécialisé les consultants, ce qui leur permet d’être plus fort chacun sur son marché,
  • Les robots s’imposeront un jour… mais le jour venu … cela ne sera pas avant plusieurs années… les cabinets sauront investir et il faudra toujours des experts du recrutement pour les programmer.

Il n’y a pas un marché de l’emploi des cadres mais des dizaines de micro-marchés.

  • Le marché de l’emploi n’est pas fluide du tout sur les cadres,
  • Chaque candidat est sur un marché différent en fonction de ses compétences,
  • Les petits cabinets de niche résistent,
  • Les grands multi-spécialistes se développent.

Les petits comme les grands cabinets ont accès aux technologies et aux outils qui sont beaucoup moins couteux qu’avant. Les cabinets de petite taille, agiles et spécialisés, résistent très bien face aux grands.

La réussite des cabinets passe par une forte image de qualité, qu’il convient d’entretenir, image attractive pour :

  • les candidats
  • les bons consultants,
  • les clients.

 

Les taxis et UBER ne sont pas dans la même situation :

  • le GPS a unifié le marché et rendu inutile la spécialisation géographique des taxis et leur connaissance d’un territoire.
  • Seuls les grands très présents sur un territoire et possédant les technologies peuvent s’en sortir.
  • L’artisan tout seul n’a plus aucune chance.

 

Quelles pistes pour l’avenir ?

Dans tous les marchés, les grandes success story ne sont pas éternelles.

UBER est encore un bon exemple. Même si elle est encore largement leader, cette société trouve ses limites :

  • Sa technologie (le moteur de recherche de taxis, le GPS et le paiement en ligne) est assez facilement accessible et copiable ; de nouveaux acteurs se sont créés qui offrent exactement le même service et les compagnies de taxis comme G7 se sont équipées.
  • Une société ne peut durablement faire ses profits sur le dos de ses salariés ou de ses sous-traitants : les chauffeurs UBER vivent mal et commencent à se rebeller.
  • Enfin l’image « sociale » d’UBER est mauvaise et cela commence à gêner les clients qui se mettent à chercher des alternatives.
  • Les clients d’UBER commencent à être sérieusement agacés par les chauffeurs qui suivent aveuglément le GPS, qui ne marche pas toujours, et qui connaissent souvent moins leur territoire qu’eux.

 

Quel parallèle peut ont faire avec notre métier ?

Nos clients, qui sont devenus nos principaux « concurrents », commencent à voir les limites de l’internalisation de la fonction recrutement :

  • Pour les grands groupes :
    • leur service recrutement coute cher,
    • avec l’arrivée rapide des nouveaux outils et la mobilité du marché ils ont de la peine à les maintenir compétitifs,
  • Les sociétés petites et moyennes ont de la peine à se débrouiller toutes seules parmi les offres de vendeurs d’outils de plus en plus nombreuses qui leur sont proposées,

Les très grands groupes de prestations de services de recrutement (Adecco, Manpower et Randstad) ou de conseil RH (Altédia, BPI) sont rentrés dans le rang.

Ils ont tout essayé :

  • Faire eux-mêmes en mettant des consultants en recrutement de cadres dans les agences d’intérim et ils ont échoué,
  • Racheter des cabinets de recrutement, sans les respecter, et les consultants sont partis en emportant les clients.

Ils commencent à réussir en créant des filiales dédiées aux cadres mais ils sont des acteurs parmi d’autres et ces filiales ont d’ailleurs rejoint notre syndicat Syntec.

Certains nouveaux outils trouvent leurs limites :

  • Promesses clients excessives de « révolutionner le recrutement »,
  • Agacement des clients finaux qui n’arrivent pas à recruter et reviennent vers nous,
  • Beaucoup d’éditeurs d’outils vont disparaitre,
  • Ne survivront que ceux qui apportent une vraie valeur ajoutée, différenciante, comme :
    • Cadremploi, Régionsjob ou l’APEC dans les jobboards,
    • linkedIn dans les réseaux sociaux.

Certains nouveaux acteurs comme Mobiskill par exemple se sont fait une vraie place sur des marchés de niche (les développeurs par exemple) mais leur offre n’est pas facilement transposable à d’autres secteurs.

 

Les cabinets traditionnels pourront continuer à apporter beaucoup de choses, sous certaines conditions :

  • Du conseil en amont :
    • conseil en organisation et définition du poste,
    • conseil sur le marché de l’emploi, à condition de connaître parfaitement celui sur lequel on intervient,
    • conseil sur le profil recherché,
    • conseil sur la législation sociale.
  • La compétence pour évaluer les candidats, à condition de savoir utiliser les nouveaux outils d’assessment,
  • Le conseil aux candidats,
  • Du conseil en aval :
    • conseil en choix des candidats,
    • conseil en prise de décision,
    • coaching du candidat et du client,
    • conseil en accompagnement à la prise de fonction.

 

La partie sur laquelle les cabinets traditionnels seront les plus challengés sera toujours la capacité à trouver les candidats ce qui veut dire que ceux qui continueront à exister et se développer sont ceux qui sauront :

  • Faire les bons choix d’outils,
  • Garder une forte compétence en recherche de candidats sur chaque marché.

 

Tous les cabinets se ressemblent et ont tendance à dire les mêmes choses.

La clé du succès est la différenciation sur un ou plusieurs éléments de la chaine de valeur du conseil en recrutement :

  • la spécialisation des consultants : sectorielle, fonctionnelle, géographique, dirigeants qui permet d’être pertinent à la fois sur l’analyse du besoin, la recherche et l’évaluation des candidats ;
  • le conseil sur les profils recherchés : les nouveaux viviers de la diversité ;
  • le conseil en évaluation : au-delà des compétences, évaluer la performance potentielle ;
  • l’interactivité candidats/consultants :
    • le développement du conseil aux candidats,
    • la construction de réseaux au service de la recherche,
  • la fidélisation des candidats sur chaque marché de niche ce qui suppose de bien les traiter tout au long du processus de recrutement,
  • le développement de l’accompagnement à la prise de fonction au service de la sécurité de nos missions et de la fidélisation de nos clients.

 

L’ubérisation en matière de recrutement est réelle, tirons-en le meilleur : elle apporte de nouveaux outils et pousse les acteurs à optimiser leurs pratiques et la qualité de leurs prestations. Les clés du succès doivent être sans cesse revisitées.

 

– novembre 2017 –

François Humblot, directeur associé de Grant Alexander



Sport business : une logique de recrutement à part entière

 

Le business sportif est en pleine mutation en France. 

L’économie du sport et des services associés représente 275.000 emplois. 

C’est 2% du PIB national ! Et un chiffre d’affaires de 35 Mds € en France et 600 Mds € dans le monde (Source : Kurt Salmon).

 

 

 

Ces chiffres donnent le vertige…et ne cessent de progresser d’année en année…

Les lignes bougent et l’écosystème sportif français est en train de muter en s’inspirant plus ou moins fortement des pratiques développées aux Etats-Unis. En France comme dans la plupart des pays européens, la culture sportive a été associée aux compétitions alors que le sport américain est résolument devenu un business totalement décomplexé. L’essentiel aux Etats-Unis n’est pas de participer mais bel et bien de gagner de l’argent.

 

EN FRANCE, LES INITIATIVES ENTREPRENEURIALES DANS L’UNIVERS SPORTIF ET LES FORMATIONS DÉDIÉES SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES

Le développement de nouveaux business s’articule autour de deux axes majeurs : regarder le sport ou pratiquer un sport. Un constat que j’ai pu faire en côtoyant depuis plusieurs années les grandes fédérations (FFF, FFR, FFT, FFH), quelques clubs de football de ligue 1 et de rugby du top 14, mais aussi de véritables PME ou start-up (Keneo, EforSports) ainsi que l’incubateur Parisien Le Tremplin, sans oublier les équipementiers et l’incontournable Décathlon.

Les formations dédiées à ce secteur sont naturellement en plein essor : les écoles de commerce et les universités accueillent des bataillons d’étudiants tous plus motivés et mordus de sport les uns que les autres. Par exemple la SMS, AMOS mais aussi la Kedge, l’Edhec, l’université d’Aix-Marseille et de Limoges.

 

DÉVELOPPER UNE VÉRITABLE EXPERTISE DU RECRUTEMENT DANS L’UNIVERS SPORTIF EST DEVENU UNE NÉCESSITÉ 

Les codes de ce secteur sont spécifiques et demandent à être pratiqués. Mais pour réussir son développement, l’économie du Sport n’a pas d’autre choix que de s’ouvrir à l’extérieur.

Le recrutement d’anciens sportifs et athlètes n’est pas suffisant et ne garantit pas toujours un bon niveau de compétences sur des fonctions à caractère technique. Les décisionnaires réalisent que leur décollage passe par le recrutement de talents issus d’autres secteurs d’activité…passionnés de sport ou pas.

 

LE SPORT BUSINESS EST UN UNIVERS COMPLEXE, EN FORTE CROISSANCE ET EN PLEINE ÉBULLITION, ATTIRANT DE PLUS EN PLUS LES JEUNES GÉNÉRATIONS ET LES DIPLÔMÉS DE GRANDES ECOLES

Je tire ici mon chapeau au Directeur Général d’un club de football de ligue 1 qui nous a récemment confié le recrutement de son Directeur Commercial et Marketing qu’il ne souhaitait pas issu du monde du football ni du sport professionnel. La greffe a pris : candidat comme client sont très heureux de leur choix respectif…. Ce recrutement à l’opposé du clonage est une démonstration de l’ouverture croissante de cet univers.

 

Auteur : Grégoire Beaurain – février 2017. Consultant en Practice Finance et coach, il anime régulièrement des formations et conférences en écoles de commerce et sur les réseaux sociaux.

Dans le cadre du Sport Business Club de l’Edhec Alumni qu’il préside, Il a animé en octobre 2016 une conférence sur l’économie du sport. Ses invités étaient Edouard Donelly, Directeur Général de Keneo, Thomas Held, Directeur Général d’EforSports, Benoit Muller, Directeur Administratif et Financier du PSG et Gurvan Kervadec, Directeur des Sports de la Fédération Française de Rugby.