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Investisseurs, pour une performance durable, misez sur le capital humain ! – Christophe de Bueil, Directeur Général Practice Digital & Technology, pour Journal du Net

Alors que l’écosystème des start-ups est dynamique, les fonds d’investissement doivent observer d’autres critères que la trésorerie avant de prendre des participations dans des jeunes pousses.

 

Le capital humain s’impose comme un facteur incontournable du financement des start-up. Sans cela, les investisseurs risquent de voir les meilleurs ” deals ” leur échapper… Pour se différencier des fonds de Private Equity, les fonds d’investissement de Venture Capital incluent dorénavant d’autres critères de choix que l’aspect financier lorsqu’ils prennent des participations dans des start-up. Par le passé, c’était essentiellement sur le prisme de la croissance et de la profitabilité qu’ils raisonnaient. Depuis 5 ans, un autre critère – tout aussi stratégique – pointe son nez : la qualité du capital humain. Considéré comme l’un des premiers vecteurs de performance durable d’une entreprise, ce dernier fait référence à la valeur ajoutée que les employés apportent à une entreprise (leurs compétences, leurs expériences, leur créativité…). Jusqu’ici peu regardé, ce critère devient un point structurant lors des prises de participation : il en dit long sur la capacité d’une start-up à innover et à réussir sur le long terme. Ces dernières années, en tissant une relation de proximité avec les fondateurs des start-ups et en gérant la dimension RH de leur business, Partech Partners et Serena Capital (pour ne citer qu’eux) ont par exemple su marquer des points auprès d’eux. C’est en étant plus disruptifs que leurs homologues que ces fonds ont pu se différencier sur le marché.

 

L’Operating Partner : un précieux allié

 

Ce changement de paradigme, les fonds ne peuvent pas l’intégrer en étant seuls. Pour muscler leur Due Diligence, ils s’entourent de plus en plus d’un profil né aux États-Unis lors de la crise des subprimes : celui d’Operating Partner. En France, d’après le cabinet de conseil Bain & Company, 40 % des 80 plus grands fonds d’investissement avaient embauché un Operating Partner en novembre 2021. Le gros atout de ce « serial entrepreneur », habitué à la prise de risques, c’est qu’il dispose d’une légitimité opérationnelle pour analyser en profondeur les modèles économiques des start-ups du portefeuille des fonds d’investissement. En toute logique, ses missions se concentrent aussi vers le capital humain. À l’occasion de son audit RH, à l’issue duquel il conçoit un plan d’actions, l’Operating Partner est attentif à des dimensions plus « subjectives » comme la vision des fondateurs, la qualité de leur leadership, le niveau d’engagement des équipes qui les entourent… Cette mission est d’autant plus stratégique dans les sociétés en hyper-croissance, où l’ADN a tendance à se diluer à mesure qu’elles grossissent.

 

Un audit RH qui se structure

 

Pour rester compétitifs dans un environnement concurrentiel, les fonds d’investissement font évoluer leurs pratiques. Ils se font aujourd’hui accompagner par des professionnels du conseil et des services RH. D’une part pour accéder à des candidats plus talentueux (souvent invisibles) et ainsi se créer un vivier de C-Level, par exemple pour pourvoir des postes d’Operating Partners. D’autre part pour être accompagnés sur le reshaping d’organisation et disposer d’un solide benchmark du marché. Avec une étape d’audit RH essentielle mais encore trop peu prise en compte pour bien identifier les besoins RH de la participation et agir en fonction. Fluidifier les processus de vente via la création d’un poste de directeur des opérations, optimiser un modèle économique via le coaching d’un dirigeant, réaliser l’assessment de salariés en poste, accompagner la croissance de manière très opérationnelle via le management de transition… sont autant de solutions que les fonds d’investissement peuvent ensuite proposer aux jeunes pousses pour être à leurs côtés avec une offre « premium ». C’est finalement en professionnalisant encore plus leur approche auprès des start-ups que les sociétés d’investissement remporteront, sur le marché, les meilleurs « deals ».

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